Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
Pour fêter les 20.000 lecteurs du Livre 0 Prologue, nous vous proposons un petit jeu pour gagner deux reproductions de cartes issues des Ombres d'Esteren : la carte de la péninsule de Tri-Kazel et la carte du monastère de Tuath.
Ces deux reproductions ont été présentées au K fée des jeux à l'occasion d'une exposition consacrée aux cartographies de l'imaginaire. Imprimées sur un papier épais, leur format est de 60 cm sur 80 cm ce qui est le double de la taille du format original de la carte de Tri-Kazel incluse avec le Livre 2 Voyage.
La carte du monastère de Tuath est mise en jeu ici même, sur le forum des Ombres d'Esteren. Pour participer, lisez attentivement ce qui suit...
La carte de Tri-Kazel est mise en jeu sur la page Facebook des Ombres d'Esteren.
Comment participer ?
Pour participer à ce concours, vous aurez à imaginer un personnage de l'univers des Ombres d'Esteren qui croit en l'Unique. Il n'est pas obligatoirement membre de l'un des six ordres mais a la foi.
Dans un texte qui fera de 2000 à 3000 signes (espaces compris * ), vous décrirez ce personnage, son histoire, sa personnalité et sa relation à la religion. Le format est libre : texte subjectif, lettre, nouvelle d'ambiance, etc. Vous pouvez vous inspirer des Figures du Livre 2 Voyages ou bien des moines décrits dans le supplément "Le Monastère de Tuath". Vous pouvez également proposer votre création sous la forme d'une petite nouvelle d'ambiance, comme par exemple le Prologue qui ouvre le supplément "Le Monastère de Tuath". Votre texte ne comportera aucune donnée technique (pas de compétences, de score de Voie ou autre).
Vous posterez votre création dans ce fil de discussion. Vous avez jusqu'au jeudi 31 mai minuit pour poster. Poster votre création valide votre participation. Chaque inscrit au forum peut proposer jusqu'à deux Personnages.
Si vous avez des questions, des commentaires, des réactions, veuillez utiliser cet autre fil de discussion, dédié : http://www.esteren.org/forum/viewtopic.php?f=11&t=606
Seules les participations au concours seront tolérées dans ce fil de discussion ; tout autre type de post sera effacé.
L'équipe lira vos créations et choisira un gagnant à qui notre éditeur enverra la reproduction grand format de la carte du Monastère de Tuath. Les critères de sélection sont : qualité d'écriture, originalité et intérêt de l'histoire, respect du contexte et des thèmes des Ombres d'Esteren. Tout le monde peut participer, quelque soit votre lieu de résidence dans le monde.
Que l'Unique guide votre plume !
* Pour connaître le signage de votre texte, ouvrez un éditeur de texte, allez dans Outils, puis Statistiques et référez-vous au chiffre "Caractères - espaces compris". Attention, seule une marge de 5% est autorisée pour la taille de votre texte : tout écart supplémentaire disqualifie la proposition.
Ces deux reproductions ont été présentées au K fée des jeux à l'occasion d'une exposition consacrée aux cartographies de l'imaginaire. Imprimées sur un papier épais, leur format est de 60 cm sur 80 cm ce qui est le double de la taille du format original de la carte de Tri-Kazel incluse avec le Livre 2 Voyage.
La carte du monastère de Tuath est mise en jeu ici même, sur le forum des Ombres d'Esteren. Pour participer, lisez attentivement ce qui suit...
La carte de Tri-Kazel est mise en jeu sur la page Facebook des Ombres d'Esteren.
Comment participer ?
Pour participer à ce concours, vous aurez à imaginer un personnage de l'univers des Ombres d'Esteren qui croit en l'Unique. Il n'est pas obligatoirement membre de l'un des six ordres mais a la foi.
Dans un texte qui fera de 2000 à 3000 signes (espaces compris * ), vous décrirez ce personnage, son histoire, sa personnalité et sa relation à la religion. Le format est libre : texte subjectif, lettre, nouvelle d'ambiance, etc. Vous pouvez vous inspirer des Figures du Livre 2 Voyages ou bien des moines décrits dans le supplément "Le Monastère de Tuath". Vous pouvez également proposer votre création sous la forme d'une petite nouvelle d'ambiance, comme par exemple le Prologue qui ouvre le supplément "Le Monastère de Tuath". Votre texte ne comportera aucune donnée technique (pas de compétences, de score de Voie ou autre).
Vous posterez votre création dans ce fil de discussion. Vous avez jusqu'au jeudi 31 mai minuit pour poster. Poster votre création valide votre participation. Chaque inscrit au forum peut proposer jusqu'à deux Personnages.
Si vous avez des questions, des commentaires, des réactions, veuillez utiliser cet autre fil de discussion, dédié : http://www.esteren.org/forum/viewtopic.php?f=11&t=606
Seules les participations au concours seront tolérées dans ce fil de discussion ; tout autre type de post sera effacé.
L'équipe lira vos créations et choisira un gagnant à qui notre éditeur enverra la reproduction grand format de la carte du Monastère de Tuath. Les critères de sélection sont : qualité d'écriture, originalité et intérêt de l'histoire, respect du contexte et des thèmes des Ombres d'Esteren. Tout le monde peut participer, quelque soit votre lieu de résidence dans le monde.
Que l'Unique guide votre plume !
* Pour connaître le signage de votre texte, ouvrez un éditeur de texte, allez dans Outils, puis Statistiques et référez-vous au chiffre "Caractères - espaces compris". Attention, seule une marge de 5% est autorisée pour la taille de votre texte : tout écart supplémentaire disqualifie la proposition.
L'ignorance est une bénédiction, mais pour que la bénédiction soit complète l'ignorance doit être si profonde, qu'elle ne se soupçonne pas soi-même.
E. A. Poe
E. A. Poe
- Siluvatar
- Messages : 40
- Inscription : 27 mai 2011, 10:54
- Localisation : La Rochelle France / Lake wales Florida
- Contact :
Re: Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
L'hiver touchait à sa fin lorsque Gulfrid, moine itinérant, sortit de sa cachette.
Il avait passé la nuit caché derrière une structure rocheuse à peine plus haute qu'un homme, qui sortait de terre tel un vestige refusant de sombrer dans l'oubli. La peur se lisait encore sur son visage, la terreur de la nuit passée à courir, parmi les hurlements des hommes et des femmes essayant de protéger leur vie et celle de leurs enfants contre un raid nocturne de féonds.
La même histoire depuis la nuit des temps... celle de centaines de villages ravagés de la péninsule, son histoire.
Il se souvint alors du jour béni et tragique qui vit son éveil à la foi.
Souvenir impérissable:
"Des bruits immondes, inhumains ravageaient la forêt , des bruits de course, de bousculades, résonnaient lorsque le cor sonna au loin. Puis la horde de Féonds se jeta sur les barricades du village. Les archers voyaient leur projectile rebondir sur l'écorce de ces monstres, pendant que les villageois tenaient les sections du périmètre non protégés du village.
"Dans la maison de la Damathair, les bruits de bataille étaient étouffés mais se rapprochaient tel la mort rampante. Henri et son frère ainé, armés chacun d'un poignard, se tenaient contre la porte, essayant de retenir l'inévitable. La naissance de leur quatrième frère se passait mal. Gulfrid, à peine âgé de 5 ans était blotti sous le garde manger. Leur mère, allongée derrière eux sur une paillasse près du feu, respirait difficilement, et le sang coulait de sous la couverture.
Un coup bruyant retentit contre la porte alors que dehors, les cris paniques retentissaient. Un deuxième, puis un troisième. Le jeune Ionthen, jeta un regard derrière lui pendant qu'il fermait les yeux de la mère. Elle ne verrait pas ses trois fils se faire égorger par les féonds. Il prononça alors quelques mots, des prières aux C'maogh. Pour l'âme des ces trois jeunes frères, défendant sans broncher leur mère et leur nouveau petit frère. Aucun n'avaient plus de 12 ans. Il prononça encore une prière pour ce petit être qu'il tenait dans ces bras, couvert du sang de sa mère. Les cris dehors avaient cessé. Il posa alors délicatement le nouveau né sous la couverture de sa mère, contre son corps, et se retourna au moment ou, un bras puissant, sectionna son coup d'un geste rapide comme l'éclair. Alors que Gulfrid poussa un cri strident, une silhouette apparut dans l'entrebâillement de la porte fracassée. Il entendit des paroles étranges, une voix forte et dépourvue de crainte, une voix qui serait encrée en lui pour le restant de ses jours. Alors qu'une lumière éblouissante emplit la pièce, sous les hurlement de rage du féond, il perdit connaissance."
Il fit ce rêve toutes les nuits durant son apprentissage au monastère de Tuath. Pour Gulfrid, le dieu unique avait seul la force et la puissance de sauver la race humaine de la menace féonde.
A ses 20 ans, il partit sur les routes afin de montrer la vérité aux hommes. Certains l'avaient écouté avec attention, d'autre l'avaient chassé, mais toujours brulait en lui la foi, la foi en la promesse du salut, le seul et unique dieu véritable qui veillait sur les hommes.
Sortant de ses souvenirs, il parcouru le village à la recherche de survivants. Après plusieurs heures, les yeux emplis de larmes il reprit la route du monastère, avec dans ses bras, un nouveau né, seul rescapé d'un cauchemar millénaire...
Il avait passé la nuit caché derrière une structure rocheuse à peine plus haute qu'un homme, qui sortait de terre tel un vestige refusant de sombrer dans l'oubli. La peur se lisait encore sur son visage, la terreur de la nuit passée à courir, parmi les hurlements des hommes et des femmes essayant de protéger leur vie et celle de leurs enfants contre un raid nocturne de féonds.
La même histoire depuis la nuit des temps... celle de centaines de villages ravagés de la péninsule, son histoire.
Il se souvint alors du jour béni et tragique qui vit son éveil à la foi.
Souvenir impérissable:
"Des bruits immondes, inhumains ravageaient la forêt , des bruits de course, de bousculades, résonnaient lorsque le cor sonna au loin. Puis la horde de Féonds se jeta sur les barricades du village. Les archers voyaient leur projectile rebondir sur l'écorce de ces monstres, pendant que les villageois tenaient les sections du périmètre non protégés du village.
"Dans la maison de la Damathair, les bruits de bataille étaient étouffés mais se rapprochaient tel la mort rampante. Henri et son frère ainé, armés chacun d'un poignard, se tenaient contre la porte, essayant de retenir l'inévitable. La naissance de leur quatrième frère se passait mal. Gulfrid, à peine âgé de 5 ans était blotti sous le garde manger. Leur mère, allongée derrière eux sur une paillasse près du feu, respirait difficilement, et le sang coulait de sous la couverture.
Un coup bruyant retentit contre la porte alors que dehors, les cris paniques retentissaient. Un deuxième, puis un troisième. Le jeune Ionthen, jeta un regard derrière lui pendant qu'il fermait les yeux de la mère. Elle ne verrait pas ses trois fils se faire égorger par les féonds. Il prononça alors quelques mots, des prières aux C'maogh. Pour l'âme des ces trois jeunes frères, défendant sans broncher leur mère et leur nouveau petit frère. Aucun n'avaient plus de 12 ans. Il prononça encore une prière pour ce petit être qu'il tenait dans ces bras, couvert du sang de sa mère. Les cris dehors avaient cessé. Il posa alors délicatement le nouveau né sous la couverture de sa mère, contre son corps, et se retourna au moment ou, un bras puissant, sectionna son coup d'un geste rapide comme l'éclair. Alors que Gulfrid poussa un cri strident, une silhouette apparut dans l'entrebâillement de la porte fracassée. Il entendit des paroles étranges, une voix forte et dépourvue de crainte, une voix qui serait encrée en lui pour le restant de ses jours. Alors qu'une lumière éblouissante emplit la pièce, sous les hurlement de rage du féond, il perdit connaissance."
Il fit ce rêve toutes les nuits durant son apprentissage au monastère de Tuath. Pour Gulfrid, le dieu unique avait seul la force et la puissance de sauver la race humaine de la menace féonde.
A ses 20 ans, il partit sur les routes afin de montrer la vérité aux hommes. Certains l'avaient écouté avec attention, d'autre l'avaient chassé, mais toujours brulait en lui la foi, la foi en la promesse du salut, le seul et unique dieu véritable qui veillait sur les hommes.
Sortant de ses souvenirs, il parcouru le village à la recherche de survivants. Après plusieurs heures, les yeux emplis de larmes il reprit la route du monastère, avec dans ses bras, un nouveau né, seul rescapé d'un cauchemar millénaire...
Re: Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
Par un beau matin de printemps, alors que la caravane militaire allais repartir de l'auberge des pin tordue, qui se trouve en lisière de la forêt des soupire à quelque lieu de la frontière entre Gwidre et Taol-Kaer, Hermann le chevalier commandant de la caravane vérifie comme sa on habitude son chargement. Mais ce jour la il découvre que le chargement a été ouvert durent la nuit. De sa main stable et vigoureuse, il souleva la toile et y découvrit une jeune demoiselle d'à peine 7 ou 8 ans endormie dans un petit espace. Ne sachant que faire de cette demoiselle, il la laissa dormir pour le moment et s'en occuperais plus tard car il avais un horaire à tenir. Une heure plus tard alors que la caravane allais bon train en direction de Deanaidh, la jeune demoiselle risqua un œil a l'extérieur et se trouva nez à nez avec le chevalier commandant, épeuré elle se cachât de son mieux et commençât à prier l'unique pour qu'il la laisse en vie dû a sa faute. Hermann en faisant mine de rien la laissa encore dans la caravane jusqu'au midi ou il pris de son pain et de sa viande sécher pour lui apporté car elle devais être morte de main. Ne sachant que faire elle se lia d'amitié avec Hermann qui étai connu pour sa grande rigidité et non son grand cœur. Arrivé à Deanaidh, Hermann la fit sortir de la caravane pour la faire rentrer dans la sale des gardes de la ville.
Ne se rappelant que de la caravane, la demoiselle ne sorti du poste des gardes que très rarement, Hermann la pris sous son aile pour évité que les autres gardes ne la violente ou même n'en abuse. Lors de la première année, Hermann la laissa faire les taches ménagères, ne sachant son nom ni même si elle savais parlé, il ne se doutais pas qu'elle épiai les gardes durant leur entraînement et qu'elle s’entraînait pendent les nuits jusqu'à une nuit ou Hermann ne pouvant dormir sorti dans la cours d'entraînement et la surpris en train de manier une lame longue avec plus ou moins de dextérité mais avec un style à elle. A ce moment la il découvrit une voie mélodieuse sortir sa bouche en annonçant qu'elle étai désolé d'avoir emprunté cet arme et que sa ne se reproduira plus. Hermann la regardât d'un regard froid comme l'acier et pris lui aussi une arme longue identique à celle de la jeune demoiselle et s’avançât vers elle arme levé. Apeuré par la scène elle se mit a genou et commençât a prier le dieux unique de la laisser en vie, le grand homme s'en approchât et attendis qu'elle ré-ouvre les yeux pour lui demander de lui montrer se qu'elle avais appris de cette façon la. Ne la laissant pas se préparé, il l’attaquât a plusieurs reprise avec des coup simple qu'elle parât avec de la aisance. Elle ne se doutât pas qu'avec ces quelque parades, quelque année plus tard et beaucoup d’entraînement et de prière elle devient lors de ces 20 ans la digne successeur d’Hermann dont elle a pris son nom comme marque de respect envers celui qui l'a découvert et entraîner a devenir ce qu'elle est aujourd'hui Jenifael Hermann chevalier commandant de la garde de Deanaidh et une réputation de chevalier paladin du dieu unique sur la côte ouest de Tri-kazel.
Ne se rappelant que de la caravane, la demoiselle ne sorti du poste des gardes que très rarement, Hermann la pris sous son aile pour évité que les autres gardes ne la violente ou même n'en abuse. Lors de la première année, Hermann la laissa faire les taches ménagères, ne sachant son nom ni même si elle savais parlé, il ne se doutais pas qu'elle épiai les gardes durant leur entraînement et qu'elle s’entraînait pendent les nuits jusqu'à une nuit ou Hermann ne pouvant dormir sorti dans la cours d'entraînement et la surpris en train de manier une lame longue avec plus ou moins de dextérité mais avec un style à elle. A ce moment la il découvrit une voie mélodieuse sortir sa bouche en annonçant qu'elle étai désolé d'avoir emprunté cet arme et que sa ne se reproduira plus. Hermann la regardât d'un regard froid comme l'acier et pris lui aussi une arme longue identique à celle de la jeune demoiselle et s’avançât vers elle arme levé. Apeuré par la scène elle se mit a genou et commençât a prier le dieux unique de la laisser en vie, le grand homme s'en approchât et attendis qu'elle ré-ouvre les yeux pour lui demander de lui montrer se qu'elle avais appris de cette façon la. Ne la laissant pas se préparé, il l’attaquât a plusieurs reprise avec des coup simple qu'elle parât avec de la aisance. Elle ne se doutât pas qu'avec ces quelque parades, quelque année plus tard et beaucoup d’entraînement et de prière elle devient lors de ces 20 ans la digne successeur d’Hermann dont elle a pris son nom comme marque de respect envers celui qui l'a découvert et entraîner a devenir ce qu'elle est aujourd'hui Jenifael Hermann chevalier commandant de la garde de Deanaidh et une réputation de chevalier paladin du dieu unique sur la côte ouest de Tri-kazel.
Un MJ à l'autorisation et surtout l’obligation de vie et de mort a tout PJ qui se promène dans Son univers ... enfin en théorie...
Une petite chute de cathédrale peu toujours remettre droit tout atome libre^^
Une petite chute de cathédrale peu toujours remettre droit tout atome libre^^
Re: Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
« On t'a déjà dit qu'on n'en avait rien à foutre de ton Dieu Unique », dit l'homme dont Argon se souviendrait comme du « gros balafré », avant de lui mettre un revers de main en travers du visage.
« Ouais, nous, ce qu'on veut, c'est que tu nous dises qui tu es et d'où tu viens, sinon tu vas avoir un deuxième sourire comme tes trois copains ! » crache l'homme dont Argon se souviendrait comme du « petit décharné ».
Du sang coulant à la commissure des lèvres, le religieux répond, tremblant :
« Je, je ne suis qu'un simple missionnaire envoyé dans les contrées reculées de Taol-Kaer afin de répandre Sa parole. Elle n'est que paix et charité... ». Interruption : le gros balafré vient de lui administrer un nouveau revers de main sur l'autre joue.
Pantelant sur son tabouret de fortune, Argon reprend dans un sanglot:
« Je me nomme Argon, nous... je suis né sur le Continent, non loin de la petite ville de Scidonia où je vivais avec mes parents et mon jeune frère... » Son regard se détourne quelques secondes avant de continuer : « Mon père est décédé, alors que j'avais sept ans, d'une maladie des poumons. Notre mère, qui ne pouvait subvenir à nos besoins, se tourna vers le Temple. Celui-ci nous prit sous son aile et on nous envoya à Gwidre pour travailler dans le monastère de Firdom. Nous étions très reconnaissant que le Temple nous offre ainsi une chance de nous en sortir, et mon frère et moi, à qui il manquait une figure paternelle, avons trouvé dans l'adoration du Dieu Unique, le soutien et le réconfort dont nous avions besoin. Nous sommes tous deux entrés dans les ordres, mon frère en tant que chevalier lame et moi en tant que vecteur... » A bout de forces, Argon finit par lâcher : « Vous savez tout. »
Les deux talkérides n'avaient rien manqué des paroles du missionnaire. Après quelques regards entendus, le petit décharné conclut : « D'accord, Argon du Continent, maintenant, toi, tes cheveux de filles et tes cinquante kilos tout mouillés, on va vous rapprocher un peu de votre dieu et puis vous allez retourner d'où vous venez avec un message : nous autres du village de Doerbag, on tient aux anciens cultes. On est tranquilles dans nos montagnes et on n'a pas besoin de vos salades de nouvelle religion! » La suite ne fut que terreur et souffrance.
Avec l'aide du Créateur, Argon quitta les montagnes qui avaient vu mourir son frère avec une nouvelle flamme en guise de foi. Celle-ci serait désormais alimentée par un combustible bien particulier, un bois très sec qu'on appelle vengeance. Aujourd'hui, Argon sillonne les terres de Gwidre, prêchant pour une conquête armée du reste de la péninsule. On le reconnaît facilement à son œil crevé.
« Ouais, nous, ce qu'on veut, c'est que tu nous dises qui tu es et d'où tu viens, sinon tu vas avoir un deuxième sourire comme tes trois copains ! » crache l'homme dont Argon se souviendrait comme du « petit décharné ».
Du sang coulant à la commissure des lèvres, le religieux répond, tremblant :
« Je, je ne suis qu'un simple missionnaire envoyé dans les contrées reculées de Taol-Kaer afin de répandre Sa parole. Elle n'est que paix et charité... ». Interruption : le gros balafré vient de lui administrer un nouveau revers de main sur l'autre joue.
Pantelant sur son tabouret de fortune, Argon reprend dans un sanglot:
« Je me nomme Argon, nous... je suis né sur le Continent, non loin de la petite ville de Scidonia où je vivais avec mes parents et mon jeune frère... » Son regard se détourne quelques secondes avant de continuer : « Mon père est décédé, alors que j'avais sept ans, d'une maladie des poumons. Notre mère, qui ne pouvait subvenir à nos besoins, se tourna vers le Temple. Celui-ci nous prit sous son aile et on nous envoya à Gwidre pour travailler dans le monastère de Firdom. Nous étions très reconnaissant que le Temple nous offre ainsi une chance de nous en sortir, et mon frère et moi, à qui il manquait une figure paternelle, avons trouvé dans l'adoration du Dieu Unique, le soutien et le réconfort dont nous avions besoin. Nous sommes tous deux entrés dans les ordres, mon frère en tant que chevalier lame et moi en tant que vecteur... » A bout de forces, Argon finit par lâcher : « Vous savez tout. »
Les deux talkérides n'avaient rien manqué des paroles du missionnaire. Après quelques regards entendus, le petit décharné conclut : « D'accord, Argon du Continent, maintenant, toi, tes cheveux de filles et tes cinquante kilos tout mouillés, on va vous rapprocher un peu de votre dieu et puis vous allez retourner d'où vous venez avec un message : nous autres du village de Doerbag, on tient aux anciens cultes. On est tranquilles dans nos montagnes et on n'a pas besoin de vos salades de nouvelle religion! » La suite ne fut que terreur et souffrance.
Avec l'aide du Créateur, Argon quitta les montagnes qui avaient vu mourir son frère avec une nouvelle flamme en guise de foi. Celle-ci serait désormais alimentée par un combustible bien particulier, un bois très sec qu'on appelle vengeance. Aujourd'hui, Argon sillonne les terres de Gwidre, prêchant pour une conquête armée du reste de la péninsule. On le reconnaît facilement à son œil crevé.
Dernière modification par kherdan le 27 mai 2012, 08:55, modifié 3 fois.
- Lugh Lamfota
- Messages : 489
- Inscription : 13 sept. 2010, 07:50
Re: Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
L'épée est droite devant lui, l'estoc plantée dans la terre meuble. Il est agenouillé devant elle, tête baissée, ses mains tenant fermement chacun des quillons.
Créateur,
Vous qui m'avez jugé digne d'être l'une de vos Lames,
Je vous prie humblement, par Soustraine et les saints,
De m'aider à défendre le Temple et ses Ordres,
Simples dans les honneurs, fiers dans l'adversité
Droits et justes pour le pieux, forts face au sacrilège
Une lame pour ta splendeur, une âme pour ton Royaume
Pour la gloire de l'Unique.
Sur ces dernière paroles, le géant blond se redresse en balayant distraitement les quelques feuilles mortes accrochées à son tabard blanc à liseré rouge. Comme à son habitude, il conserve encore un peu son arme en main, faisant courir ses doigts gantés de cuir le long de la lame. C'est son épée. Il y en a beaucoup d'autres qui lui ressemble mais celle-ci, c'est la sienne. Il la contemple en la tournant sur elle-même pour faire courir le reflet du soleil le long de son fil, à la recherche du moindre défaut. Satisfait, il la replace à contrecœur à son coté. Tout comme la prière qu'il vient de réciter, elle lui a été donnée il y a cinq ans lors de son adoubement et ne l'a plus quitté depuis. Lui aussi est une Lame affutée, droite et résistante. Lui aussi passe plus de temps au fourreau qu'à faire ce pourquoi il a été créé.
Gawayne lâche un long soupir en admirant la vue depuis le promontoire où il s'est isolé pour réciter Unicine. En contrebas, le ruban lumineux d'un cours d'eau traverse une vallée encaissé aux versants boisés. L'automne approche et la forêt commence à se teinter de couleurs chaudes. Si les villes sont les œuvres de l'Homme, la nature est sans conteste l'œuvre du Créateur. Les demorthèn se perdent dans la contemplation d'un arbre, d'une pierre ou d'un ruisseau et oublient la vue d'ensemble. Comment douter qu'une volonté unique soit à l'origine d'une telle harmonie ? Mais, si le divin leur échappe, au moins ont-ils le sens du sacré contrairement à la peste magientiste dont les idées contaminent toujours un peu plus les esprits. S'il était né quelques décennies plus tôt, Gawayne aurait pu prendre part à la guerre contre Reizh. Une charge de cavaliers. La prise d'une angarde ennemie. Un champ de bataille. Des adversaires taillés en pièces. Des volées de flèches qui se répondent ...
Il n'aurait sans doute pas infléchi l'issue de cette lutte à lui seul mais au moins ses compétences auraient été mieux employées qu'elles ne le sont actuellement. Ses supérieurs le trouveraient arrogant de présumer ainsi de la place qu'il s'estime destiné à occuper mais ce ne sont que des hommes. Ils ne connaissent pas davantage que lui les dessins de l'Unique. Et que peut-Il attendre de lui ? Surement pas l'escorte d'un vecteur en mission pacifique. Il a passé des années à s'entrainer, à s'endurcir et à prier pour la victoire ou pour une mort mémorable. Quelque chose d'autre l'attend, il le faut ! Pourtant, non loin de là, un cor se fait entendre. Le convoi est prêt à reprendre la route.
EDIT: juste un peu de mise en page.
Créateur,
Vous qui m'avez jugé digne d'être l'une de vos Lames,
Je vous prie humblement, par Soustraine et les saints,
De m'aider à défendre le Temple et ses Ordres,
Simples dans les honneurs, fiers dans l'adversité
Droits et justes pour le pieux, forts face au sacrilège
Une lame pour ta splendeur, une âme pour ton Royaume
Pour la gloire de l'Unique.
Sur ces dernière paroles, le géant blond se redresse en balayant distraitement les quelques feuilles mortes accrochées à son tabard blanc à liseré rouge. Comme à son habitude, il conserve encore un peu son arme en main, faisant courir ses doigts gantés de cuir le long de la lame. C'est son épée. Il y en a beaucoup d'autres qui lui ressemble mais celle-ci, c'est la sienne. Il la contemple en la tournant sur elle-même pour faire courir le reflet du soleil le long de son fil, à la recherche du moindre défaut. Satisfait, il la replace à contrecœur à son coté. Tout comme la prière qu'il vient de réciter, elle lui a été donnée il y a cinq ans lors de son adoubement et ne l'a plus quitté depuis. Lui aussi est une Lame affutée, droite et résistante. Lui aussi passe plus de temps au fourreau qu'à faire ce pourquoi il a été créé.
Gawayne lâche un long soupir en admirant la vue depuis le promontoire où il s'est isolé pour réciter Unicine. En contrebas, le ruban lumineux d'un cours d'eau traverse une vallée encaissé aux versants boisés. L'automne approche et la forêt commence à se teinter de couleurs chaudes. Si les villes sont les œuvres de l'Homme, la nature est sans conteste l'œuvre du Créateur. Les demorthèn se perdent dans la contemplation d'un arbre, d'une pierre ou d'un ruisseau et oublient la vue d'ensemble. Comment douter qu'une volonté unique soit à l'origine d'une telle harmonie ? Mais, si le divin leur échappe, au moins ont-ils le sens du sacré contrairement à la peste magientiste dont les idées contaminent toujours un peu plus les esprits. S'il était né quelques décennies plus tôt, Gawayne aurait pu prendre part à la guerre contre Reizh. Une charge de cavaliers. La prise d'une angarde ennemie. Un champ de bataille. Des adversaires taillés en pièces. Des volées de flèches qui se répondent ...
Il n'aurait sans doute pas infléchi l'issue de cette lutte à lui seul mais au moins ses compétences auraient été mieux employées qu'elles ne le sont actuellement. Ses supérieurs le trouveraient arrogant de présumer ainsi de la place qu'il s'estime destiné à occuper mais ce ne sont que des hommes. Ils ne connaissent pas davantage que lui les dessins de l'Unique. Et que peut-Il attendre de lui ? Surement pas l'escorte d'un vecteur en mission pacifique. Il a passé des années à s'entrainer, à s'endurcir et à prier pour la victoire ou pour une mort mémorable. Quelque chose d'autre l'attend, il le faut ! Pourtant, non loin de là, un cor se fait entendre. Le convoi est prêt à reprendre la route.
EDIT: juste un peu de mise en page.
Dernière modification par Lugh Lamfota le 31 mai 2012, 22:11, modifié 1 fois.
«Il est permis de violer l'histoire, à condition de lui faire un enfant.» Alexandre Dumas
Re: Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
La cité dormait. Comme toutes les nuits, un calme de sépulcre s'était emparé de la ville qui ne vivait que de la divine ferveur qui se doit être accordée à l'Unique. Elle gisait immobile, sa modeste grandeur figée dans la pierre, soumise à l'hégémonie des ténèbres nocturnes et du silence.
Pourtant une faible lumière était visible à la fenêtre d'un manoir. Une bougie dispensait un halo de lumière discret dans une salle d'étude, éclairant la vue basse d'un vieil homme penché sur du parchemin. Le crissement de la plume troublait le mutisme des lieux, une main décidée s'affairant à tracer avec rapidité mais précision la sagesse d'une vie.
Doeth suspendit son mouvement. Relevant la tête, il laissa aller son regard par delà la sobriété de la salle, contemplant des évènements qui n'existaient plus que dans son souvenir. Les mots du prophète l'interrogeaient encore aujourd'hui, par delà les années et les épreuves ayant jalonné sa vie. Jamais il n'oublierait la première fois qu'il lui fut donné de les écouter : il pouvait les entendre résonner à ses oreilles d'enfant, alors qu'il s'était faufilé dans une chapelle un soir d'hiver. Doeth ne pouvait se rappeler le visage du prêtre ou les murs de l'édifice. En revanche, il s'émerveillerait toujours du ciel hivernal, répandant sa pâle lumière par la minuscule lucarne, et des paroles de l'officiant, énoncées de sa voix grave et chantante. Ce jour là, il fut saisi par la grâce de l'Unique et il sut qu'il lui consacrerait sa vie, faible remerciement face à l'incommensurable sensation de sa divine présence.
Dès lors, le jeune homme qu'il était devint clerc, étudiant avec acharnement les préceptes de Soustraine, découvrant une joie toujours nouvelle dans la bonté de ses paroles et l'amour qui guidait chacun de ses actes. Mais il en fut décidé autrement. Son père tomba malade, atteint d'un mal incurable qui l'amena rapidement au terme de sa vie. Sur son lit de mort, il fit jurer à son fils de poursuivre son œuvre et celle de son père avant lui. Par amour pour lui il en fit le serment. Quittant les ordres il reprit l'affaire familiale, mais il la mena selon les ordonnances du prophète et en prodiguant le bien partout autour de lui. Il n'en avait jamais douté : si l'Unique ne lui avait pas permis de devenir un de ses fidèles serviteurs, c'est parce qu'il le servirait beaucoup mieux ainsi.
Aujourd'hui encore. L'insomnie s'éloignait et Doeth retourna dans sa chambre. Cela pouvait bien attendre encore un peu. Il terminerait son écrit demain, puis la lettre passerait de mains en mains jusqu'à Llythyr, qui la copierait grâce à son imprimerie clandestine. Le texte se répandrait alors afin d'avertir les habitants de Gwidre des agissements du Temple. Doeth n'avait jamais oublié ces mots et il avait vu au cours du temps que le clergé était bien loin d'agir en accord avec eux. C'était la mission que l'Unique lui avait confié : utiliser ces mêmes mots pour leur ouvrir les yeux à tous. Qu'importe l'orgueil des hommes.
Pourtant une faible lumière était visible à la fenêtre d'un manoir. Une bougie dispensait un halo de lumière discret dans une salle d'étude, éclairant la vue basse d'un vieil homme penché sur du parchemin. Le crissement de la plume troublait le mutisme des lieux, une main décidée s'affairant à tracer avec rapidité mais précision la sagesse d'une vie.
Doeth suspendit son mouvement. Relevant la tête, il laissa aller son regard par delà la sobriété de la salle, contemplant des évènements qui n'existaient plus que dans son souvenir. Les mots du prophète l'interrogeaient encore aujourd'hui, par delà les années et les épreuves ayant jalonné sa vie. Jamais il n'oublierait la première fois qu'il lui fut donné de les écouter : il pouvait les entendre résonner à ses oreilles d'enfant, alors qu'il s'était faufilé dans une chapelle un soir d'hiver. Doeth ne pouvait se rappeler le visage du prêtre ou les murs de l'édifice. En revanche, il s'émerveillerait toujours du ciel hivernal, répandant sa pâle lumière par la minuscule lucarne, et des paroles de l'officiant, énoncées de sa voix grave et chantante. Ce jour là, il fut saisi par la grâce de l'Unique et il sut qu'il lui consacrerait sa vie, faible remerciement face à l'incommensurable sensation de sa divine présence.
Dès lors, le jeune homme qu'il était devint clerc, étudiant avec acharnement les préceptes de Soustraine, découvrant une joie toujours nouvelle dans la bonté de ses paroles et l'amour qui guidait chacun de ses actes. Mais il en fut décidé autrement. Son père tomba malade, atteint d'un mal incurable qui l'amena rapidement au terme de sa vie. Sur son lit de mort, il fit jurer à son fils de poursuivre son œuvre et celle de son père avant lui. Par amour pour lui il en fit le serment. Quittant les ordres il reprit l'affaire familiale, mais il la mena selon les ordonnances du prophète et en prodiguant le bien partout autour de lui. Il n'en avait jamais douté : si l'Unique ne lui avait pas permis de devenir un de ses fidèles serviteurs, c'est parce qu'il le servirait beaucoup mieux ainsi.
Aujourd'hui encore. L'insomnie s'éloignait et Doeth retourna dans sa chambre. Cela pouvait bien attendre encore un peu. Il terminerait son écrit demain, puis la lettre passerait de mains en mains jusqu'à Llythyr, qui la copierait grâce à son imprimerie clandestine. Le texte se répandrait alors afin d'avertir les habitants de Gwidre des agissements du Temple. Doeth n'avait jamais oublié ces mots et il avait vu au cours du temps que le clergé était bien loin d'agir en accord avec eux. C'était la mission que l'Unique lui avait confié : utiliser ces mêmes mots pour leur ouvrir les yeux à tous. Qu'importe l'orgueil des hommes.
"La seule chose que l'on peut décider est quoi faire du temps qui nous est imparti"
Gandalf, La Communauté de l'Anneau, J.R.R. Tolkien
Gandalf, La Communauté de l'Anneau, J.R.R. Tolkien
Re: Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
-.Pourquoi s’faut-y qu’t’ai ‘jour tant d’mal à comprendre ? Comment c’est-y possib’ qu’tu puisse pas ‘vrir les yeux ? Même ‘vec tout l’mour qu’j’t’ai porté… Même ‘vec l’miracles qu’l’Unique à s’souvent fait d’vant tes yeux… Devant l’miens…
Son souffle est haché de sanglots… Mais elle ne pleure plus… Ses larmes (depuis des heures) se sont taries… Elle s’adresse au corps raidis de l’homme allongé sur le lit… Sa chevelure dorée auréole son visage d’un halo surnaturel…
- L’a t’jours f’lu qu’tu t’croche à c’foutues idée… m’gience… m’gience… Magience ! HERESIE !!
Un cris. Un hurlement issu d’une gorge sèche a force de pleurs… Un déchirement…
- T’avais qu’ce mot là dans l’bec. Même lo’sque, y’a trois ans, nou’n’sommes mariés dans la l’mière d’l’unique ! Au fond d’toi, j’le savais, t’y croyais pas…
Une pose. Un instant. Puis elle reprend… Son ton est plus ferme. Son regard s’est éteint… Il n’y a plus rien en elle… plus rien qu’un vide.
- Mais j’suis restée muette… Imbécile ! J’ai rien causé ‘cause que j’t’aimais. J’vais espéré qu’la beauté d’la fête… qu’le plaisir d’vivre a mes côtés ‘vec sa bénédiction finirait par t’ouvrir les yeux… par chasser l’démon d’ta tête… Et… ‘jourd’hui… T’es là. Ton corps froid… l’visage trempé d’larmes… d’mes miennes… Mort. Aussi mort qu’possible… Et pourquoi ? Pa’s’qu’t’as préféré qu’ce serviteur des féons t’aide putôt qu’d’mander à l’Unique ! T’as préféré d’mander d’l’aide à un t’es magientistes p’tôt qu’faire appel à un saint homme…
Lentement paraît au fond de son regard une inquiétante lueur de détermination… Le ton monte…
- Pourquoi ? Pourquoi qu’j’ai pas passé plus de temps a prier ? Pourquoi qu’j’ai pas fait plus d’offrandes ? Mais t’en fait pas : t’es vengé. Oui : vengé. Quand l’es v’nu… Quand c’t’escroc m’a raconté… Quand y m’a dit qu’t’étais… Qu’l’a osé m’dire qu’l’avait tout essayé… J’ai su. J’ai su c’que j’devais faire. Oui… Pas l’choix. Là… Je l’sent encore… Je l’sent son sang chaud qui pègue sur mes doigts. D’mes doigts serrés sur l’manche du couteau…
Un rictus de satisfaction morbide viens décorer ses lèvres exsangues…
- J’ai frappé. Ferme. Sûre de moi. Qu’tu aurais été fier d’moi ! Oh… Oui ! Fier ! Fier d’ta p’tite femme ! D’t’a tourterelle ! Mais il t’as privé d’moi. Il m’a privée d’toi…
Plus un mot n’est prononcé plus haut que les autres… Chaque mot est un bloc de haine brute. Toute entière dirigée vers un but… un unique but.
- Mais y’a pas qu’lui… C’sont tous les siens qui n’z’ont t’jours séparés… Qui n’z’ont privés d’une vie heureuse. Alors oui. Oui ce soir sur ton corps je le jure. Oui… Je vouerais ce qu’il me reste de vie à lutter pour la lumière pour tuer tous ces monstres hérétiques. J’avais toujours fermé les yeux… pensant qu’ils étaient simplement perdus… Mais je le sais a présent : il faut sauver leurs âmes. Et si certains doivent mourir sur le passage… ce ne sera qu’un juste retour des choses.
La voilà qui se lève… Dans la pièce adjacente un couteau est toujours fiché dans un ventre. Elle n’en a pas fini.
Son souffle est haché de sanglots… Mais elle ne pleure plus… Ses larmes (depuis des heures) se sont taries… Elle s’adresse au corps raidis de l’homme allongé sur le lit… Sa chevelure dorée auréole son visage d’un halo surnaturel…
- L’a t’jours f’lu qu’tu t’croche à c’foutues idée… m’gience… m’gience… Magience ! HERESIE !!
Un cris. Un hurlement issu d’une gorge sèche a force de pleurs… Un déchirement…
- T’avais qu’ce mot là dans l’bec. Même lo’sque, y’a trois ans, nou’n’sommes mariés dans la l’mière d’l’unique ! Au fond d’toi, j’le savais, t’y croyais pas…
Une pose. Un instant. Puis elle reprend… Son ton est plus ferme. Son regard s’est éteint… Il n’y a plus rien en elle… plus rien qu’un vide.
- Mais j’suis restée muette… Imbécile ! J’ai rien causé ‘cause que j’t’aimais. J’vais espéré qu’la beauté d’la fête… qu’le plaisir d’vivre a mes côtés ‘vec sa bénédiction finirait par t’ouvrir les yeux… par chasser l’démon d’ta tête… Et… ‘jourd’hui… T’es là. Ton corps froid… l’visage trempé d’larmes… d’mes miennes… Mort. Aussi mort qu’possible… Et pourquoi ? Pa’s’qu’t’as préféré qu’ce serviteur des féons t’aide putôt qu’d’mander à l’Unique ! T’as préféré d’mander d’l’aide à un t’es magientistes p’tôt qu’faire appel à un saint homme…
Lentement paraît au fond de son regard une inquiétante lueur de détermination… Le ton monte…
- Pourquoi ? Pourquoi qu’j’ai pas passé plus de temps a prier ? Pourquoi qu’j’ai pas fait plus d’offrandes ? Mais t’en fait pas : t’es vengé. Oui : vengé. Quand l’es v’nu… Quand c’t’escroc m’a raconté… Quand y m’a dit qu’t’étais… Qu’l’a osé m’dire qu’l’avait tout essayé… J’ai su. J’ai su c’que j’devais faire. Oui… Pas l’choix. Là… Je l’sent encore… Je l’sent son sang chaud qui pègue sur mes doigts. D’mes doigts serrés sur l’manche du couteau…
Un rictus de satisfaction morbide viens décorer ses lèvres exsangues…
- J’ai frappé. Ferme. Sûre de moi. Qu’tu aurais été fier d’moi ! Oh… Oui ! Fier ! Fier d’ta p’tite femme ! D’t’a tourterelle ! Mais il t’as privé d’moi. Il m’a privée d’toi…
Plus un mot n’est prononcé plus haut que les autres… Chaque mot est un bloc de haine brute. Toute entière dirigée vers un but… un unique but.
- Mais y’a pas qu’lui… C’sont tous les siens qui n’z’ont t’jours séparés… Qui n’z’ont privés d’une vie heureuse. Alors oui. Oui ce soir sur ton corps je le jure. Oui… Je vouerais ce qu’il me reste de vie à lutter pour la lumière pour tuer tous ces monstres hérétiques. J’avais toujours fermé les yeux… pensant qu’ils étaient simplement perdus… Mais je le sais a présent : il faut sauver leurs âmes. Et si certains doivent mourir sur le passage… ce ne sera qu’un juste retour des choses.
La voilà qui se lève… Dans la pièce adjacente un couteau est toujours fiché dans un ventre. Elle n’en a pas fini.
Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents.
Re: Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
Cher professeur,
Cher ami,
Ce fut une fort agréable surprise de recevoir de vos nouvelles après tant d’années. Notre laboratoire ne reçoit pas souvent des missives, imaginez le bonheur que j’ai eut en reconnaissant votre écriture. Pourtant vos propos me blessent, surtout quand je me rappelle que vous furent un des seuls à respecter mes croyances.
Des membres du Clergé prétendent souvent tout savoir du Créateur, et tentent d'imposer leur vision aux autres. La doctrine du Temple, rédigée par des saints mais interprétée par des Hommes, est faillible et c'est pour cela que ses adeptes les plus obtus craignent tant la Magience et ses réponses.
D'un autre côté mes collègues magientistes répudient par principe cette foi à cause de ses intégristes, et ne prennent même plus le temps de remarquer qu'ils dévoilent petit à petit davantage les trames d'une création raisonnable et raisonnée.
Tout a une raison d'être, rien ne se produit par hasard et chaque action est la conséquence de divers éléments et lois physiques parfaitement calibrés qui donnent à l'ensemble de la création une cohérence immuable. De l'extérieur on s'émerveille face à l'édifice en ne se doutant pas d'à quel point son architecture est logique. Logique et calculée.
Plus je m'enfonce dans les méandres de la magience, plus je m'émerveille de la complexité de tous les mécanismes qui façonnent notre monde, et de la façon dont tout s'emboîte à la perfection.
Certains voient en cela une preuve des exagérations du Temple, moi j'y vois au contraire un dessein, et chaque nouvelle découverte qui en dévoile un pan renforce la ferveur de ma foi.
Le Flux est l'aboutissement même de cette pensée, on le retrouve dans toute la création et nous lui retrouvons toujours ces mêmes propriétés, et à partir de lui nous pouvons créer nous-même des choses prodigieuses. C'est pour cela que je dédie mon existence à élucider la nature du Flux.
Malgré les obstacles, j'arriverais à m'enfoncer au plus profond de la création jusqu'à atteindre enfin la base de toute création, et c'est là que je trouverais l'Unique.
Mes collègues vous ont prié de me contacter car l’exaltation avec laquelle je travaille dans ce but leur fait peur, ils ne comprennent pas l'importance capitale de ces recherches et craignent ce qu'elles impliquent. Ils craignent l'Unique.
Votre inquiétude me touche, mais laissez-moi vous assurer que je reste la disciple à qui vous avez tant appris. Je progresse dans la science et dans ma foi mais je n'oublie pas d'où je viens.
Moi qui remerciait l'Unique de la chance de vous avoir comme mentor, maintenant je me rends compte que ce n'était pas un hasard. Bien que vous ne partagiez pas ses croyances, l'Unique vous a envoyé pour m'aider à trouver le chemin qui mène à lui, j'en suis persuadée.
Et c'est grâce à vous que je pourrais révéler au monde toute la splendeur de l'Unique, de manière scientifique et irréfutable, et faire briller sa lumière sacrée pour les siècles des siècles.
Votre élève,
Votre collègue,
Votre amie,
Laelia
Cher ami,
Ce fut une fort agréable surprise de recevoir de vos nouvelles après tant d’années. Notre laboratoire ne reçoit pas souvent des missives, imaginez le bonheur que j’ai eut en reconnaissant votre écriture. Pourtant vos propos me blessent, surtout quand je me rappelle que vous furent un des seuls à respecter mes croyances.
Des membres du Clergé prétendent souvent tout savoir du Créateur, et tentent d'imposer leur vision aux autres. La doctrine du Temple, rédigée par des saints mais interprétée par des Hommes, est faillible et c'est pour cela que ses adeptes les plus obtus craignent tant la Magience et ses réponses.
D'un autre côté mes collègues magientistes répudient par principe cette foi à cause de ses intégristes, et ne prennent même plus le temps de remarquer qu'ils dévoilent petit à petit davantage les trames d'une création raisonnable et raisonnée.
Tout a une raison d'être, rien ne se produit par hasard et chaque action est la conséquence de divers éléments et lois physiques parfaitement calibrés qui donnent à l'ensemble de la création une cohérence immuable. De l'extérieur on s'émerveille face à l'édifice en ne se doutant pas d'à quel point son architecture est logique. Logique et calculée.
Plus je m'enfonce dans les méandres de la magience, plus je m'émerveille de la complexité de tous les mécanismes qui façonnent notre monde, et de la façon dont tout s'emboîte à la perfection.
Certains voient en cela une preuve des exagérations du Temple, moi j'y vois au contraire un dessein, et chaque nouvelle découverte qui en dévoile un pan renforce la ferveur de ma foi.
Le Flux est l'aboutissement même de cette pensée, on le retrouve dans toute la création et nous lui retrouvons toujours ces mêmes propriétés, et à partir de lui nous pouvons créer nous-même des choses prodigieuses. C'est pour cela que je dédie mon existence à élucider la nature du Flux.
Malgré les obstacles, j'arriverais à m'enfoncer au plus profond de la création jusqu'à atteindre enfin la base de toute création, et c'est là que je trouverais l'Unique.
Mes collègues vous ont prié de me contacter car l’exaltation avec laquelle je travaille dans ce but leur fait peur, ils ne comprennent pas l'importance capitale de ces recherches et craignent ce qu'elles impliquent. Ils craignent l'Unique.
Votre inquiétude me touche, mais laissez-moi vous assurer que je reste la disciple à qui vous avez tant appris. Je progresse dans la science et dans ma foi mais je n'oublie pas d'où je viens.
Moi qui remerciait l'Unique de la chance de vous avoir comme mentor, maintenant je me rends compte que ce n'était pas un hasard. Bien que vous ne partagiez pas ses croyances, l'Unique vous a envoyé pour m'aider à trouver le chemin qui mène à lui, j'en suis persuadée.
Et c'est grâce à vous que je pourrais révéler au monde toute la splendeur de l'Unique, de manière scientifique et irréfutable, et faire briller sa lumière sacrée pour les siècles des siècles.
Votre élève,
Votre collègue,
Votre amie,
Laelia
- How does it feels to have a wacko for a son?
- It feels wonderful.
- It feels wonderful.
Re: Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
«_Mon père j’ai compris. Je veux que tout soit comme avant, je vous en prie. Je comprends maintenant…
_ Je suis heureux que tu reviennes à la raison ma fille. Plus question de dire des histoires n’est-ce pas ?
_Non mon père, plus d’histoires. Seulement Camille…
_Elle dépend de mes soins ma fille, elle a besoin de beaucoup de repos.
_Oui mon père mais… Laissez moi la voir je vous en prie. Je ferais tout ce que vous voulez mon père. Vous savez…
_Assez ! Tu penses encore à faire des histoires, je le vois ! Tu es sale et tu ne veux que me salir !
_NON ! Mon père je voulais seulement dire… je veux juste voir Camille !
_Alors d’abords jures ! Jures que tu ne répandras plus ces rumeurs, que s’en est finis de tes calomnies !
_Je jure.
_Jures le encore ! Jures le sur l’Unique !
_Mon père vous… vous SAVEZ ! Pas sur l’unique !
_Sur l’unique ai-je dit !
_ Je le jure, sur l’Unique… je ne dirais plus d’histoires.»
Idiote ! Oublie que c’est arrivé…
«_ …Potions, philtres, poisons tout cela et autre ont été trouvé chez Auguste. Ton amie est enceinte et il est certain qu’il soit le responsable. Ton témoignage sera important.
Es-tu satisfaite ?
_Oui messire.
Il marquât une pause.
_Il est curieux que ton amie fût engrossé, nous avons trouvé des potions qui empêche d’avoir le ventre rond, tu le savais ?
Si je mens…
_J’ai changé les philtres quand je suis retourné lui rendre « service ».
_Ton amie t’en rendra-t-elle grâce ?
_Il fallait le faire ! Jamais vous ne pourriez le juger sans une preuve, il aurait continué. Le monstre c’est lui pas moi !
À bout de nerf elle se dirigeât vers la porte.
«Attends ! J'ai d’autres questions !»
Calme-toi sotte… tu vas te tuer.
_Qu’as-tu ressentis quand tu étais abusé ?
Lisa ne teint plus et les larmes l’inondèrent.
_IL m’a trahi, nous avons toujours été sages, bonnes. J’ai prié, prié…
IL n’est jamais intervenu. J’ai cherché à comprendre, en vain. Alors je me suis résigné. J'étais folle de rage et je me suis révolté. Le père s’est servis de Camille pour me faire taire. C’était injuste ! Lâche !
Tout ce que j’ai fait après ce fût par dépit et colère, je ne pensais plus du tout à Lui.
Quand le père m’a fait juré de me taire sur son nom je l’ai fait et IL n’a rien dit. IL n’est pas la !
Je suis perdu, l’Unique m’a vraiment abandonné !
_Tu pense que l’unique t’as abandonné ?
…
_Écoute-moi Lisa. Tu as peut-être oublié l’Unique mais je suis sur, moi, que lui ne t’as pas oublié. Je suis convaincu que c’est lui qui t’as mené à moi : Tu as fait preuve d’intelligence et d’une audace peu commune. Grâce à ta détermination sa justice sera rendu demain et ton amie est sauve. Je ne sais rien de ses desseins mais quand Il me tend ses instruments je les saisis »
Je ne comprend pas, il attend quelque chose de moi …
N’obtenant pas de réponse il reprit :
_Notre ordre ne s’occupe normalement pas de telles affaires. Notre mission est de pourchasser l’hérésie, et honnêtement nous manquons d’hommes. Cependant si notre ordre comptait plus de gens valeureux…
Dis moi : que dirais-tu de quitter la robe verte pour la noire… Ma soeur ?
C’est insensé mais… si j’osais… si j’osais…
Mais sa langue connaissait déjà la réponse.
_L'Unique me garde, OUI !»
_ Je suis heureux que tu reviennes à la raison ma fille. Plus question de dire des histoires n’est-ce pas ?
_Non mon père, plus d’histoires. Seulement Camille…
_Elle dépend de mes soins ma fille, elle a besoin de beaucoup de repos.
_Oui mon père mais… Laissez moi la voir je vous en prie. Je ferais tout ce que vous voulez mon père. Vous savez…
_Assez ! Tu penses encore à faire des histoires, je le vois ! Tu es sale et tu ne veux que me salir !
_NON ! Mon père je voulais seulement dire… je veux juste voir Camille !
_Alors d’abords jures ! Jures que tu ne répandras plus ces rumeurs, que s’en est finis de tes calomnies !
_Je jure.
_Jures le encore ! Jures le sur l’Unique !
_Mon père vous… vous SAVEZ ! Pas sur l’unique !
_Sur l’unique ai-je dit !
_ Je le jure, sur l’Unique… je ne dirais plus d’histoires.»
Idiote ! Oublie que c’est arrivé…
«_ …Potions, philtres, poisons tout cela et autre ont été trouvé chez Auguste. Ton amie est enceinte et il est certain qu’il soit le responsable. Ton témoignage sera important.
Es-tu satisfaite ?
_Oui messire.
Il marquât une pause.
_Il est curieux que ton amie fût engrossé, nous avons trouvé des potions qui empêche d’avoir le ventre rond, tu le savais ?
Si je mens…
_J’ai changé les philtres quand je suis retourné lui rendre « service ».
_Ton amie t’en rendra-t-elle grâce ?
_Il fallait le faire ! Jamais vous ne pourriez le juger sans une preuve, il aurait continué. Le monstre c’est lui pas moi !
À bout de nerf elle se dirigeât vers la porte.
«Attends ! J'ai d’autres questions !»
Calme-toi sotte… tu vas te tuer.
_Qu’as-tu ressentis quand tu étais abusé ?
Lisa ne teint plus et les larmes l’inondèrent.
_IL m’a trahi, nous avons toujours été sages, bonnes. J’ai prié, prié…
IL n’est jamais intervenu. J’ai cherché à comprendre, en vain. Alors je me suis résigné. J'étais folle de rage et je me suis révolté. Le père s’est servis de Camille pour me faire taire. C’était injuste ! Lâche !
Tout ce que j’ai fait après ce fût par dépit et colère, je ne pensais plus du tout à Lui.
Quand le père m’a fait juré de me taire sur son nom je l’ai fait et IL n’a rien dit. IL n’est pas la !
Je suis perdu, l’Unique m’a vraiment abandonné !
_Tu pense que l’unique t’as abandonné ?
…
_Écoute-moi Lisa. Tu as peut-être oublié l’Unique mais je suis sur, moi, que lui ne t’as pas oublié. Je suis convaincu que c’est lui qui t’as mené à moi : Tu as fait preuve d’intelligence et d’une audace peu commune. Grâce à ta détermination sa justice sera rendu demain et ton amie est sauve. Je ne sais rien de ses desseins mais quand Il me tend ses instruments je les saisis »
Je ne comprend pas, il attend quelque chose de moi …
N’obtenant pas de réponse il reprit :
_Notre ordre ne s’occupe normalement pas de telles affaires. Notre mission est de pourchasser l’hérésie, et honnêtement nous manquons d’hommes. Cependant si notre ordre comptait plus de gens valeureux…
Dis moi : que dirais-tu de quitter la robe verte pour la noire… Ma soeur ?
C’est insensé mais… si j’osais… si j’osais…
Mais sa langue connaissait déjà la réponse.
_L'Unique me garde, OUI !»
Dernière modification par Deorman le 04 juil. 2012, 20:59, modifié 1 fois.
"La prochaine fois essayez de mourir plus dans le cadre de notre stratégie"
Re: Concours : Gagnez la carte du monastère de Tuath
Mon père,
Pardonnez-moi car j’ai péché. C’est ainsi qu’aurait pu commencer notre entretien. A la place, je vous laisse cette lettre, cette confession –appelez la comme vous le désirez- qui, j’espère vous expliquera mon geste.
Je ne demande pas de pardon, et j’ai conscience de la lâcheté de mon geste. Un simple mot en excuse de ma disparition. J’imagine votre inquiétude en voyant que je n’apparaissais pas à la prière, vos sourcils qui se soulèvent et peut-être la pensée que je me suis endormi sur mon travail. Vous auriez alors eut un sourire indulgent et vous seriez promis de me sermonner le lendemain.
Mais vous ne m’auriez jamais laissé partir, nous en sommes conscient tout deux. La voie que l’Unique me destine n’est, je le pressens, pourtant pas dans le monastère. J’y ai grandi depuis que vous et les frères m’avez recueilli mais comment pourrais-je passer mon existence entière entre ces quatre murs ? Le Seigneur ne m’aurait pas fait aussi curieux si ce n’était pour une bonne raison et malgré tous vos efforts vous n’avez su atténuer ce gout de la découverte en moi. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé.
Peut-être est-ce de l’orgueil mais je pense avoir trouvé comment Le servir.
Vous savez, je me suis souvent demandé comment les hommes pouvaient être si aveugles à Sa lumière. Comment pouvaient-ils ne pas voir Son message ? Leur simple existence, dans sa merveilleuse complexité n’est-elle pas une preuve à part entière s’il leur faut des preuves autres que cette certitude intérieure ? Je ne comprenais pas, et je ne comprends d’ailleurs toujours pas. Tenter de les convaincre serait désormais mon crédo m’était je dis.
Je ne suis pas suffisamment utopiste pour penser que des paroles réussiront là où d’autres bien plus pieux que moi et bénis par l’Unique ont échoués, cependant, peut-être ai-je un atout dont ils ne disposent pas. Cette envie de savoir, de comprendre que vous avez toujours tenté d’apaiser me servira d’alibi. Parmi eux, étudiant avec eux, apprenant à les connaitre, à les comprendre, peut-être trouverais je comment les allumer à Sa porte. Je ferais ainsi la moitié du chemin pour leur laisser une chance de trouver le salut et qui sait, qu’ils aient la preuve que leur science peut être utilisée en accord avec le Seigneur leur prouvera-il que nous ne sommes pas totalement opposés.
Mon projet peut paraitre ambitieux n’est-ce pas, mais s’Il me guide, rien ne me parait impossible. N’en veuillez pas trop au vieux Varien qui m’a conduit jusqu’au port (vous l’auriez découvert sans peine), j’ai abusé de sa gentillesse et de sa crédulité. Je sais qu’un bateau doit partir ce soir pour cette contrée qui renferme autant de promesses que d’incroyants. Il aura probablement levé les voiles quand vous lirez cette lettre.
J’espère qu’un jour vous parviendrez à pardonner mon départ et la façon dont il se fait. Si ce n’est pas le cas… je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi. Sachez que je vous ai aimé, un peu à la manière dont on aime un père.
Ne m'oubliez pas dans vos prières.
Que l’Unique vous garde.
Yaenel
Pardonnez-moi car j’ai péché. C’est ainsi qu’aurait pu commencer notre entretien. A la place, je vous laisse cette lettre, cette confession –appelez la comme vous le désirez- qui, j’espère vous expliquera mon geste.
Je ne demande pas de pardon, et j’ai conscience de la lâcheté de mon geste. Un simple mot en excuse de ma disparition. J’imagine votre inquiétude en voyant que je n’apparaissais pas à la prière, vos sourcils qui se soulèvent et peut-être la pensée que je me suis endormi sur mon travail. Vous auriez alors eut un sourire indulgent et vous seriez promis de me sermonner le lendemain.
Mais vous ne m’auriez jamais laissé partir, nous en sommes conscient tout deux. La voie que l’Unique me destine n’est, je le pressens, pourtant pas dans le monastère. J’y ai grandi depuis que vous et les frères m’avez recueilli mais comment pourrais-je passer mon existence entière entre ces quatre murs ? Le Seigneur ne m’aurait pas fait aussi curieux si ce n’était pour une bonne raison et malgré tous vos efforts vous n’avez su atténuer ce gout de la découverte en moi. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé.
Peut-être est-ce de l’orgueil mais je pense avoir trouvé comment Le servir.
Vous savez, je me suis souvent demandé comment les hommes pouvaient être si aveugles à Sa lumière. Comment pouvaient-ils ne pas voir Son message ? Leur simple existence, dans sa merveilleuse complexité n’est-elle pas une preuve à part entière s’il leur faut des preuves autres que cette certitude intérieure ? Je ne comprenais pas, et je ne comprends d’ailleurs toujours pas. Tenter de les convaincre serait désormais mon crédo m’était je dis.
Je ne suis pas suffisamment utopiste pour penser que des paroles réussiront là où d’autres bien plus pieux que moi et bénis par l’Unique ont échoués, cependant, peut-être ai-je un atout dont ils ne disposent pas. Cette envie de savoir, de comprendre que vous avez toujours tenté d’apaiser me servira d’alibi. Parmi eux, étudiant avec eux, apprenant à les connaitre, à les comprendre, peut-être trouverais je comment les allumer à Sa porte. Je ferais ainsi la moitié du chemin pour leur laisser une chance de trouver le salut et qui sait, qu’ils aient la preuve que leur science peut être utilisée en accord avec le Seigneur leur prouvera-il que nous ne sommes pas totalement opposés.
Mon projet peut paraitre ambitieux n’est-ce pas, mais s’Il me guide, rien ne me parait impossible. N’en veuillez pas trop au vieux Varien qui m’a conduit jusqu’au port (vous l’auriez découvert sans peine), j’ai abusé de sa gentillesse et de sa crédulité. Je sais qu’un bateau doit partir ce soir pour cette contrée qui renferme autant de promesses que d’incroyants. Il aura probablement levé les voiles quand vous lirez cette lettre.
J’espère qu’un jour vous parviendrez à pardonner mon départ et la façon dont il se fait. Si ce n’est pas le cas… je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi. Sachez que je vous ai aimé, un peu à la manière dont on aime un père.
Ne m'oubliez pas dans vos prières.
Que l’Unique vous garde.
Yaenel
Dernière modification par luciole le 31 mai 2012, 23:00, modifié 1 fois.
Ne te fie pas à tes yeux, mon vieux. Tout ce qu'ils te montrent, ce sont des limites : les tiennes.